Instance pour la parité : le péché originel de Bassima Hakkaoui
DAVID RODRIGUES / LE DESK
« On refuse d’accorder de l’importance à cette instance ». Ainsi parle la députée du PPS, Nouzha Skalli, du projet de loi sur l’instance pour la parité adopté mercredi 4 mai par la commission des affaires sociales de la Chambre des Représentants. Une adoption qui a occasionné, selon cette élue, « beaucoup de frustrations », la majorité des amendements proposés « pour donner de la force à cette autorité » ayant été rejetés. De son côté, Oum El Banine, députée de l’UC, considère que « le gouvernement ne souhaite pas que cet instrument soit indépendant (…) Ce sont des religieux qui veulent nous enfermer et ne veulent pas que les femmes aient trop de pouvoir ».
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Un point de vue que réfute le PJD à travers la voix d'une des membres de la commission, le Dr Ilham Ouali. « Dans le bureau qui va constituer la commission, toutes les catégories seront représentées. On y trouvera aussi bien des membres choisies par le roi que des personnes nommées par le Chef du gouvernement ou par le président du Parlement. Il y aura des gens de la société civile, un expert judiciaire, etc. Avec une telle configuration, comment cette commission peut-elle ne pas être indépendante ? Sans compter que côté financement, elle sera sous le contrôle de la Cour des Comptes, qui présentera ses activités une fois par an devant le Parlement », explique le docteur Ouali, convaincue par ailleurs que, contrairement à ce qui se dit, « le gouvernement fait beaucoup pour les femmes ».
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