Addou décrit à ses équipes la «pire crise de l’histoire» de la RAM

Abdelhamid Addou, PDG de la RAM. Création: MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK

Après deux mois de communication au compte-gouttes, le PDG de Royal Air Maroc s’est enfin adressé à ses équipes pour leur faire part de «la pire crise» de l’histoire la compagnie nationale. Austérité drastique, finances exsangues, aide de l’Etat, perspectives d’une reprise «longue et douloureuse»… Un avenir sombre attend la RAM qui perd 50 MDH/jour et dont les vols domestiques sont prévus à la mi- juin et les internationaux pas avant septembre

Hamid Addou sort enfin de son silence. Du moins envers ses équipes. Dans un message adressé à ses « collaborateurs », le P-DG de la compagnie aérienne nationale se veut « sincère et transparent ». « Car je veux vous préparer à la réalité du nouvel environnement dans lequel nous allons évoluer. La survie de notre compagnie est en jeu si, ensemble, nous n’opérons pas les ruptures nécessaires, pour sortir de cette crise, plus forts et plus résilients, toujours prêts à servir notre raison d’être : être le porte drapeau de notre pays », écrit-il avec emphase, dans un texte daté du 12 mai et dont Le Desk détient copie.

Une dette garantie par l’Etat…

Frappée, à l’instar de toutes compagnies aériennes, par une crise sans précédent qui risque de l’emporter, Royal Air Maroc a lancé « un plan d’austérité drastique » pour préserver les emplois « à court-terme ». Les dépenses non essentielles reportées, les contrats et les délais de paiement renégociés, la compagnie a pu « respecter [ses] engagements sur mars, avril et mai », explique Hamid Addou.