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17.11.2022 à 03 H 05 • Mis à jour le 26.09.2023 à 17 H 09 • Temps de lecture : 17 minutes
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Azemmour, la cité des saints qui brave le temps

REPORTAGE De son nom amazigh Azama qui signifie le rameau d’olivier sauvage, Azemmour est une ville millénaire chargée d’histoire. Bordée par le fleuve Oum Errabiâ, jadis riche en alose, la médina de la cité atlantique aux fresques colorées et aux légendes ancestrales a vu naître Estevanico, le premier afro-américain. Elle mérite le détour pour une escapade pittoresque

« C’est la fiancée du printemps et de l’automne. Ses phares et ses créneaux, tels des astres brillants, observent sa vallée », écrivait Ibn Al Khatib au milieu du 14ème siècle pour décrire l’une des plus anciennes et des plus pittoresques villes de la côte atlantique marocaine.  Située à 17 km au nord d’El Jadida et à 80 km au sud de Casablanca dans la région de Doukkala-Abda, la petite cité blanche d’Azemmour cernée d'une muraille crénelée est une ville qui célèbre les artistes comme le montrent les fresques colorées qui ornent ses façades à ravir les photographes amateurs.


A flanc de falaise surplombant le fleuve Oum Errabiâ, Azemmour, qui se distingue par sa position géographique entre fleuve, océan et forêt est connue pour son patrimoine architectural médiéval, ses ruelles étroites, ses maisons anciennes et son antique kasbah qui attire les visiteurs. Comme l’avait si bien décrite Zimmermann, elle « apparaît périlleusement accrochée dans un désordre pittoresque d’une blancheur exquise à l’œil, sur le faîte d’une falaise abrupte ».


Des barques d'Azemmour sur le fleuve Oum Rabiaâ. Crédit: Agence 123RF


Sur sa grande place à plusieurs niveaux, offrant une belle vue sur l’oued se trouve la Kasbah Sidi Mohamed Benabdallah et la synagogue Rabbi Abraham Moul-Niss. Dos à la vue, de larges escaliers en forme de petit amphithéâtre sont eux aussi peints. Pendant plusieurs années, Azemmour a organisé un festival annuel d'art de rue où des artistes ont été sélectionnés pour peindre des peintures murales autour de la médina. Durant la période du confinement dû à la pandémie de Covid-19, des jeunes de la ville se sont mobilisés dans le cadre du projet « Sauvez Azemmour » pour égayer les façades des maisons et lui redonner son cachet d’antan. Au quartier Chaoui, c’est un air de Chefchaouen que l’on retrouve.


Depuis les Phéniciens qui y ont installé des comptoirs commerciaux jusqu’aux Saâdiens qui l’ont libérée des mains des colons portugais sans omettre le valeureux émir amazigh Salih Ibn Tarif qui fit d’elle la capitale de l’émirat des Berghouata dès le 8ème siècle, Azemmour, de son nom amazigh Azama, fut une ville convoitée, jalousée, prise puis libérée et ensuite endormie.


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