Une enquête révèle des conditions « inhumaines » de travail des migrantes
Cette étude accablante a couvert un échantillon de 500 femmes migrantes réparties sur cinq régions du Maroc. « Les travailleuses domestiques migrantes sont surexploitées », observe ACM. « Entre non-respect des salaires déjà très faibles et irréguliers, des heures excessives de travail, le manque de liberté de circulation et l’absence de congés, elles travaillent dans des conditions inhumaines et contraires à la législation internationale sur les travailleurs migrants », détaille cette ONG.
63 % des femmes domestiques migrantes sont en situation régulière, selon cette enquête et 36 % de ces femmes ne disposent pas d’un titre de séjour. Cette vulnérabilité les rend une proie facile aux réseaux de trafic et de traite des êtres humains. Du côté des conditions de travail, les salaires oscillent entre 1 000 et 3 000 DH par mois. 27 % de ces travailleuses touchent, mois du SMIG (entre 1 000 et 1 500 DH) et la majorité à 45 % entre 1 600 et 2 000 DH. Pour les heures supplémentaires forcées, 53 % des femmes domestiques déclarent subir les pressions des employeurs pour prolonger la durée du travail.
Cette étude s’inscrit dans le projet d’ACM pour renforcer l’accès à l’emploi des femmes migrantes et particulièrement des travailleuses domestiques. Ce programme a été réalisé en partenariat avec Solidarity Center et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge avec un cofinancement de l'Union européenne.
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