n°168.Les dessous du séisme qui a ébranlé la maison Al Saoud
Plus qu’une révolution de palais, c’est un séisme que vient de connaître le régime saoudien puisqu’un clan vient de prendre quasiment tous les pouvoirs, éliminant en grande partie son dernier rival, le privant dès lors de l’accès à nombre des richesses du royaume. En nommant par décret son jeune fils prince-héritier, en évinçant Mohammed ben Nayef, le prince-héritier en titre, privé de toutes ses autres fonctions – il était aussi vice-premier ministre et ministre de l'intérieur –, le vieux roi Salman confie à Mohammed ben Salman, âgé de 31 ans, la direction totale du pays, lui-même n’étant guère en état de régner.
Jusqu’alors, Mohammed ben Salman, alias MbS, était déjà l’homme fort du royaume, son père étant âgé (81 ans), malade, et usé physiquement. Il était non seulement vice-prince héritier et ministre de la défense mais aussi conseiller spécial du roi et présidait le Conseil des affaires économiques et de développement, l’organe qui supervise la toute-puissante Saudi Aramco, la première compagnie productrice de pétrole au monde. Ayant pris le contrôle du secteur le plus stratégique du pays, il avait ouvert la voie à sa privatisation partielle. En avril 2016, il avait aussi dévoilé un ambitieux programme de modernisation du Royaume, baptisé « Vision 2030 », pour tenter de l’arracher à la rente pétrolière et de desserrer l’emprise des religieux sur la société.
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