S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Soyez au devant de l'actualité avec notre offre Découverte

80 DH
1 mois
Découvrir les offres
03.05.2018 à 04 H 59 • Mis à jour le 03.05.2018 à 05 H 06
Par
Enquête

Rupture avec l’Iran: le «réseau Tajideen» au centre des accusations marocaines

Des milices du Hezbollah à la parade. EPA
Sous surveillance du Trésor américain depuis le début des années 2000, la fraterie libanaise des Tajideen, établie en Afrique et réputée proche du Hezbollah, est liée selon Rabat à son appui militaire supposé au Polisario. L’arrestation, coordonnée par la CIA, de l'argentier Kassim, l’un des quatre frères Tajideen, lors d'une escale le 12 mars 2017 à Casablanca, serait la cause de représailles contre le Maroc autorisées par Téhéran et Alger

Ce serait par esprit de « vengeance », selon les propres termes de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, que le Hezbollah libanais a décidé de passer à l’action en fournissant « il y a un mois » des missiles anti-aériens SAM-9, SAM-11 et Strela de fabrication russe au Polisario, ainsi que l’envoi à Tindouf d’artificiers et d’instructeurs pour la formation de ses troupes aux techniques de guérilla urbaine.


Ce « tournant », dans une conspiration trilatérale entre l’Iran, le Hezbollah et le Polisario débutée un an auparavant lorsqu’un comité formé au Liban sous les auspices du Hezbollah pour soutenir « le peuple sahraoui », selon Bourita, aurait une raison précise : l’arrestation à Casablanca le 12 mars 2017, lors d’une opération menée de concert par les services marocains et la CIA, de Kassim Tajideen (ou Tajeddine), 63 ans, un financier belgo-libanais du Hezbollah, né dans une famille chiite d’extraction modeste du sud-Liban et désigné par le Trésor américain comme « terroriste international » depuis mai 2009. Une accusation assortie de sanctions qui le privaient en grande partie de toute transaction financière à l’international depuis des années et ses avoirs avoisinant les 10 millions de dollars gelés aux Etats-Unis. La désignation l'avait nommé « contributeur financier important » au Hezbollah, selon le procureur général adjoint par intérim Kenneth Blanco.


Une cavale de huit ans en soutien du Hezbollah

Kassim Tajideen avait été intercepté à la demande des autorités américaines grâce à des renseignements de Langley et sur mandat d’Interpol, alors qu’il était en escale à l’aéroport Mohammed V de Casablanca dans son trajet de la Guinée vers Beyrouth.


Cinq jours auparavant, soit le 7 mars, un procureur américain du district de Columbia avait accusé Kassim Tajideen de « fraude, conspiration, blanchiment d'argent et violation des règlements sur les sanctions internationales antiterroristes ». Selon l’acte d’inculpation, celui-ci avait en 2010, 2012 et 2014, « fourni des dizaines de millions de dollars au Hezbollah dans le cadre de transactions illégales à travers des sociétés établies aux Etats-Unis » et d’avoir « fraudé l’Etat américain à travers son empire commercial en Afrique, au Liban et aux Emirats Arabes Unis ». L’homme a été par la suite extradé vers les Etats-Unis en un temps record, puisqu’il a été présenté devant un juge fédéral et a plaidé non coupable le 23 mars de la même année.

Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.