n°440.Des millions d’Algériens défient à nouveau les généraux et le «système»
Ce huitième vendredi de mobilisation était une journée test pour l'Algérie, emportée depuis le 22 février dans une révolution pacifique et citoyenne sans précédent depuis l'indépendance du pays en 1962. Les Algériens allaient-ils entendre les arguments des anciens proches de Bouteflika et du chef d'état-major de l'armée Gaïd Salah, arguments accompagnés de menaces voilées ? Rien n'y a fait. Une fois de plus, des millions de personnes sont descendues dans les rues pour demander un changement complet « du système » et rejeter le plan de transition organisé par ce même régime.
À Alger, malgré les répressions des manifestants ces derniers jours, malgré les tentatives de blocage de l'accès au centre-ville et de provocation des forces de sécurité, la mobilisation a été au moins aussi importante que les vendredis précédents. Surtout, ces marches pour la démocratie et la liberté ont énormément mobilisé dans la quasi-totalité des villes : Oran, Mostaganem, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbès, Saïda, Mila, Constantine, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès, Bechar, Mascara, Chlef, Khenchela, Annaba, Souk Ahras, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Relizane, Aïn Defla, Jijel, Skikda. Et même dans les deux grandes villes du Sud, Tamanrasset et Ouargla…
Quelques affrontements sont intervenus à Alger, vite interrompus par le service d'ordre de plus en plus organisé des manifestants. « Silmiya, Silmiya, Pacifique, Pacifique ! », est la consigne tout le temps répétée dans les cortèges, qui ont à nouveau accueilli enfants et familles entières. Les manifestants ont ainsi accepté sans broncher d'être arrosés par les canons à eau des forces de sécurité, se gardant de toute riposte violente (voir une vidéo ici).
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