CGEM: «Union sacrée» pour tourner la page des couacs à répétition

Chakib Alj, président CGEM et Mehdi Tazi son vice-président. photo montage Mohamed Drissi K. / LE DESK

Elu par défaut, et sans expérience des affaires publiques, le binôme Chakib Alj – Mehdi Tazi a fait face jusqu’ici à la crise de grande ampleur provoquée par la pandémie du Covid-19 en commettant certaines erreurs. Aujourd’hui, le patronat est appelé à resserrer les rangs pour mériter le soutien précieux que vient de lui accorder le pouvoir politique. Saura-t-il faire oublier ses querelles et remobiliser ses troupes pour redevenir une force de proposition crédible ?

Chakib Alj et Mehdi Tazi ont tenté de soigner leur image à la veille de la tenue du conseil d’administration de la CGEM ce 28 mai dont l’ordre du jour comprend outre la préparation de la reprise des activités, l’installation des vice-présidents des différentes commissions.

S’il faut reconnaître qu’ils ont du faire face à la plus grande crise qu’a connue jusqu’ici l’instance patronale, les actions du binôme sont jusqu’ici demeurées bien en deca des attentes, et le webinar organisé le 27 mai pour convaincre la presse devait éclaircir certains points. Cependant, les observateurs auront remarqué qu’en l’espace de quelques jours, le montant de l’enveloppe nécessaire à la relance a été reconsidéré « à la louche », passant ainsi de 80 MMDH dans la bouche de Chakib Alj à une fourchette pouvant atteindre 100 MMDH selon Mehdi Tazi : 60 MMDH en crédits Damane Relance, 10 MMDH aux entreprises publiques pour apurer les factures des fournisseurs privés, 10 MMDH pour les aides aux entreprises, 10 à 20 MMDH pour le fonds de recapitalisation des entreprises, sans oublier ce qui sera ponctionné des 30 MMDH du fonds Covid-19.