n°463.Assange inculpé pour espionnage, danger majeur pour la liberté d’informer
New York (États-Unis), correspondance.– Le Daily Beast, un site d’information, a tout résumé en une phrase : « Pour la première fois dans l’histoire moderne des États-Unis, le gouvernement a inculpé un éditeur pour avoir révélé des informations classifiées. »
Jamais, depuis 1917, la loi sur l’espionnage (« Espionage Act »), promulguée aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale pour traquer les communistes, les socialistes et les pacifistes américains, alors considérés comme des traîtres à la nation, n’avait été utilisée pour criminaliser la révélation publique d’informations gouvernementales.
Leurs sources, des lanceurs d’alerte courageux, en avaient souvent fait les frais, de façon d’ailleurs exponentielle sous les administrations Obama et Trump. Mais si les sources avaient été inquiétées, jamais la publication de ces informations n’avait été comparée à un acte d’espionnage.
L’« Espionage Act » a toujours été considéré par les défenseurs de la liberté de la presse américains comme une épée de Damoclès pouvant être un jour dirigée contre les médias. Mais jusqu’ici, aucune administration ne s’était aventurée à l’activer pour punir la révélation d’informations, afin d’éviter toute atteinte au sacro-saint premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et la liberté d’expression.
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