n°487.Iran: face à Trump, les radicaux à la manœuvre
Difficile de ne pas voir la main de Washington dans l’arraisonnement, jeudi 4 juillet, au large de Gibraltar, d’un tanker iranien à destination du port syrien de Banias, par la douane de l’enclave et les Royal Marines britanniques. Il y a certes des sanctions européennes en vigueur depuis 2011 contre le régime de Bachar al-Assad interdisant toute livraison de brut. Mais, jusqu’à ce jour, jamais un pétrolier n’avait été saisi par la marine d’un pays européen alors que la Syrie a toujours reçu l’essentiel de son pétrole par voie maritime et que l’Iran s’y emploie depuis des années.
« C’est la première fois que l’UE a agi d’une manière aussi visible et agressive. J’imagine que c’était, d’une certaine manière, coordonné, avec les États-Unis, étant donné que des forces d’un pays de l’OTAN étaient impliquées » dans l’arraisonnement, a déclaré à l’agence Reuters Matthew Oresman, un consultant de Pillsbury Winthrop Shaw Pittman.
Sans surprise, John Bolton, le conseiller américain à la sécurité nationale, n’a pas caché sa joie. « Une excellente nouvelle », a-t-il tweeté. Il s’est aussi gardé de confirmer que les États-Unis avaient demandé l’interception du Grace One. De son côté, la Cour suprême de Gibraltar a donné son feu vert, vendredi 5 juillet, à la prolongation de l’immobilisation du pétrolier iranien pour quatorze jours, soit jusqu’au 19 juillet.
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