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05.12.2018 à 13 H 30 • Mis à jour le 05.12.2018 à 13 H 30 • Temps de lecture : 20 minutes
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n°387.L’assassinat de Khashoggi: une bombe à retardement sous le trône de «MBS»

En ordonnant la liquidation à Istanbul d’un journaliste gênant, le prince héritier saoudien a confirmé qu’il était bien le despote brutal et incontrôlable décrit par ses ennemis et certains de ses pairs. Il a aussi déclenché un scandale international désastreux pour l’image du royaume. Et entraîné son protecteur américain dans un échec diplomatique majeur

Deux mois après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul, quelles sont les conséquences de cette sordide affaire d’État pour le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (MBS), homme fort du royaume, considéré par la CIA comme le commanditaire du crime ? Pour l’instant, elles sont en apparence modestes. Son père, le vieux roi Salmane, lui a manifesté son soutien, le 19 novembre, dans son discours annuel devant l’assemblée consultative du Majlis al-Choura, tout en faisant l’éloge de l’appareil judiciaire saoudien, guidé par « la loi de dieu ».


Quatre jours plus tôt, le procureur général du royaume avait indiqué que sur les vingt et un suspects identifiés par la justice, onze avaient été inculpés et que la peine de mort serait requise pour cinq d’entre eux. Allié historique de Riyad, Washington avait immédiatement annoncé que la justice des États-Unis prenait des sanctions contre dix-sept « responsables » saoudiens pour leur « responsabilité ou leur complicité » dans l’assassinat.


Depuis cette annonce et la révélation des conclusions de la CIA établissant la responsabilité du prince, Donald Trump a cependant tenu à préciser que ce « crime épouvantable » ne mettait pas en péril l’alliance stratégique entre les États-Unis et le royaume. Après avoir avoué qu’il refusait d’entendre « l’horrible » enregistrement de l’assassinat du journaliste dont il disposait, le président américain a publié le 20 novembre un inhabituel communiqué de 633 mots, hérissé de points d’exclamation, dans lequel il affirme qu’« il se pourrait très bien que le prince héritier ait eu connaissance de cet événement tragique – peut-être, peut-être pas ! ».


Il énumère aussi, dans le même document, les raisons pour lesquelles les États-Unis entendent rester un partenaire inébranlable de l’Arabie saoudite : la lutte contre l’ennemi commun iranien, le combat contre le « terrorisme islamique radical », les achats d’armes américaines par le royaume, qui ont atteint un « montant record », la protection des intérêts des États-Unis et d’Israël dans la région et la stabilité des prix du pétrole, dont Riyad est le premier exportateur mondial.

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