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05.07.2019 à 22 H 25 • Mis à jour le 05.07.2019 à 22 H 25 • Temps de lecture : 9 minutes
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n°485.Les nuages s’accumulent sur la révolution algérienne

Après quatre mois d’un immense soulèvement populaire, l’inquiétude est perceptible chez beaucoup d’acteurs de cette révolution pacifiste. Un retour en arrière semble impossible, mais les divisions des oppositions empêchent de formuler un vrai projet démocratique et laissent l’armée maître de l’agenda

Une fois de plus, Ali Dilem, dessinateur algérien du quotidien Liberté, résume parfaitement l'enjeu de ce nouveau vendredi de manifestations en Algérie, le vingtième depuis le 22 février. « La guerre de libération s’est arrêtée le 5 juillet 1962 pour reprendre le 22 février 2019. » Des millions d'Algériens devaient à nouveau occuper rues et places dans tout le pays. La mobilisation était promise d'autant plus forte que ce vendredi 5 juillet est également le jour anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. La « deuxième révolution après celle de 1962 », comme disent beaucoup d'Algériens pour décrire ce qui se passe dans leur pays depuis quatre mois, pourrait être accélérée par cette journée du 5 juillet attendue avec fébrilité par le pouvoir.


Ce combat pour l'indépendance en 1962 « se conjugue aussi au présent », note Saïd Chekri, directeur de Liberté. « Pour les Algériens, en effet, il s’agit, désormais, de recouvrer aussi leur souveraineté en tant que citoyens, donc leur citoyenneté. Et leur souveraineté en tant que peuple. » Ce vendredi sera l'occasion de le rappeler spectaculairement. Par exemple avec ce slogan : « Le 5 juillet 1962, nous avons libéré le pays, le 5 juillet 2019, nous libérons l’individu. »


Cette journée marque également un tournant puisqu'elle s'inscrit dans la désintégration du processus voulu par l'armée et les reliquats du système Bouteflika. L'élection présidentielle qui devait se tenir le 4 juillet a dû être annulée faute de candidat. Le président par intérim nommé pour quatre-vingt-dix jours, Abdelkader Bensalah, voit son mandat s'achever le 9 juillet. Mardi, l'Algérie sortira de tout cadre constitutionnel avec un gouvernement fantôme et des institutions paralysées.


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