n°370.Pétrole: les risques d’un baril à 100 dollars
C’est un des impensés les plus surprenants de la période. Alors que, ces dernières années, les responsables politiques et économiques se félicitaient du faible prix du pétrole, y voyant un soutien pour la relance de la croissance, aucun ne s’attarde aujourd’hui sur l’envolée du prix du baril. Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi souligne tout juste une remontée de l’inflation liée au prix de l’énergie, comme s’il ne s’agissait que d’un petit désagrément pour les ménages lorsqu’ils passent à la pompe. Pourtant, c’est bien l’un de ces « chocs externes », dont les banquiers centraux soulignent les risques, qui est en train de frapper une économie mondiale plus carbonée que jamais.
En un an, les cours du Brent (pétrole de la mer du Nord qui sert de référence sur les marchés européens) ont augmenté de 50 %, dépassant les 57 dollars pour atteindre le pic de 85 dollars ces derniers jours. Comme dans le même temps, le dollar s’est surenchéri par rapport à toutes les autres monnaies, la hausse est encore plus élevée, frappant l’ensemble de l’économie réelle.
Depuis 2014, l’OPEP, sous la férule du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane,tente régulièrement de monter des accords pour limiter la production afin de faire remonter les prix du pétrole, tombés autour de 50 dollars le baril. Mais c’est Donald Trump qui, finalement, a provoqué l’envolée des cours que le cartel des pays producteurs espérait. En déclarant unilatéralement la rupture de l’accord nucléaire avec l’Iran et décrétant un nouvel embargo sur tous les échanges avec Téhéran, y compris sur le pétrole, le président américain a provoqué la flambée des cours.
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