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07.03.2021 à 15 H 36 • Mis à jour le 07.03.2021 à 15 H 36 • Temps de lecture : 2 minutes
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La télévision espagnole fait écho à la campagne du mouvement MALI contre les tests de virginité encore pratiqués au Maroc

Femme

A travers un court reportage à Rabat, la télévision publique espagnole RTVE est revenue ce 7 mars, à la veille de la journée mondiale de la femme sur la campagne lancée mi-février et comme chaque année par le mouvement féministe marocain MALI dénonçant les tests de virginité, une pratique courante au Maroc (comme en Afrique, dans le monde arabe et dans certains pays européens) qui consiste à s’assurer de diverses manières de la virginité de la femme avant le mariage.



Cette campagne vise à empêcher les femmes de subir ce « test d’honneur » avant le mariage, en sensibilisant à travers les réseaux sociaux sur une question taboue et qui constitue une « violence banalisée », avait déclaré à EFE, Ibtissam Lachgar, co-fondatrice du mouvement MALI.


Au Maroc, l’article 488 du Code pénal marocain donne la possibilité aux juges et procureurs de solliciter des tests de virginité en cas de crimes de viol ou d’abus sexuels aggravés par la perte de l’hymen. C’est pourquoi, a précisé Lachgar, la campagne au Maroc est accompagnée du hashtag #Stop488 pour demander l’abolition de cet article.


Selon Lachgar, ces tests de virginité, considérés comme illégaux dans certains pays européens comme la France, l’Espagne ou l’Angleterre, sont toujours pratiqués par certains « gynécologues complices », à la demande des familles qui à défaut, effectuent elles-mêmes le « test dit des deux doigts ».


En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé une campagne mondiale sur la base d’un rapport dédié au sujet pour appeler à l’interdiction de ces tests, les considérant « médicalement inutiles, douloureux, humiliants et traumatisants ». Le Maroc faisait alors partie de 20 pays épinglés par l’organisation onusienne dans son étude.


Le gouvernement marocain avait alors éludé la question, son porte-parole de l’époque, Mustafa El Khalfi (PJD) avait répondu que ces tests « ne sont pas obligatoires » dans le pays.


Délivré par un médecin généraliste ou un gynécologue, le certificat de virginité coûte le prix d’une consultation, c’est-à-dire entre 100 et 300 dirhams. Et cette pratique est donc autorisée par la loi puisque selon l’article 488 du code pénal, la défloration constitue également une circonstance aggravante dans tous les cas de viol et entraîne des peines de prison plus lourdes pour l’agresseur.


Des médecins du secteur privé comme du secteur public, avaient toutefois décidé dans ce contexte de ne plus fournir ces certificats ni de pratiquer de tests de virginité.

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