L’ancien dictateur Ben Ali impliqué dans une affaire de faux-passeports irlandais
Une enquête est en cours sur l’implication supposée de l’ancien dictateur tunisien Zine El Abidine Ben Ali, 82 ans, dans une affaire de falsification de passeports irlandais aux ramifications internationales, révèle l’Irish Sun, se référant aux détails d’une enquête du Bureau national irlandais des enquêtes criminelles.
L’ancien chef d’Etat tunisien - qui a fui en Arabie saoudite en 2011 après une révolution ayant mis un terme à son règne de 22 ans de terreur - a été accusé d'avoir recruté un maître-faussaire pour lui fournir « de véritables passeports obtenus frauduleusement » pour permettre notamment à sa femme et à certains de ses proches de voyager sous une fausse identité à travers l'Europe.
Les enquêteurs enquêtent également sur le fait que les proches de Ben Ali utilisent de faux passeports irlandais pour se rendre de la Tunisie au Moyen-Orient depuis que dictateur est en exil à Riyad.
Mais le plan a été déjoué lorsque les policiers de Nice, en France, ont pris d'assaut un appartement l'année dernière et ont récupéré des dizaines de faux documents de voyage. L’un des passeports portait le nom de l’un des proches de Ben Ali.
Dans le cadre de cette arnaque, les enquêteurs français pensent que le fraudeur a présenté des demandes fictives à l’ Irish Passport Office. Bien que la famille de Ben Ali soit originaire de Tunisie, ses membres ont utilisé leurs noms légitimes sur les passeports irlandais après avoir déclaré que leurs grands-parents étaient irlandais.
D'autres faux documents - y compris des certificats de naissance - ont été récupérés dans le cadre de leurs efforts pour affirmer qu'ils avaient des liens avec l'Irlande.
Le faussaire présumé reste en détention alors que l'enquête menée par un magistrat local, auquel participent également Europol et Interpol, se poursuit.
Les passeports ont été trouvés par des agents qui sondaient les liens de Ben Ali avec un réseau européen de blanchiment d’argent. Malgré ses liens avérés avec la falsification, l'Arabie saoudite a refusé d’extrader Ben Ali.
Un mandat international a été lancé pour l’arrestation de Ben Ali en janvier 2011 après qu’il a été accusé d’avoir dépossédé le peuple tunisien. En exil, Ben Ali et son épouse ont été jugés par contumace et condamnés chacun à 35 ans de prison.
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