Un Marocain, impliqué dans le 11-Septembre, demande son retrait de la liste des terroristes

Mounir Al-Motassadeq avec ses avocats au début de son troisième procès devant le tribunal d’État le 5 janvier 2007 à Hambourg, en Allemagne (DR)

Mounir el-Motassadeq, originaire du Maroc, a été reconnu coupable en 2007 pour son implication dans les attentats du 11 septembre. Aujourd'hui, il sollicite officiellement son retrait de la liste des terroristes, apprend-on de sources médiatiques allemandes.

De 1999 au 11 septembre 2001, Motassadeq faisait partie d'un groupe à Hambourg, en Allemagne, ayant pour dessein de commettre des actes terroristes contre les pays occidentaux, notamment les États-Unis. Ce groupe, dirigé par Mohammed Atta, comprenait également Mohamed Alshehhi, Ziad Jarrah, et d'autres membres liés aux attentats du 11 septembre 2001. Après avoir reçu une formation militaire sous l'égide d'Al-Qaida en Afghanistan, ils ont planifié des attentats d'envergure impliquant l'utilisation d'explosifs et d'avions comme armes.

Motassadeq a activement soutenu les préparatifs de ces attentats et a joué un rôle essentiel dans le financement de l'organisation terroriste. Ayant accès aux fonds d'Alshehhi, il effectuait des transferts financiers pour couvrir les frais de formation de pilote d'autres membres du groupe. Conséquemment, en 2001, il fut arrêté et condamné à 15 ans de prison pour complicité de meurtre et appartenance à une organisation terroriste.

Après avoir purgé la majeure partie de sa peine en Allemagne, Motassadeq a été expulsé vers le Maroc en octobre 2018. Aujourd'hui, il adresse formellement sa demande de retrait de la liste des Nations Unies des individus et entités associés à Al-Qaida. Être répertorié sur cette liste entraîne des sanctions telles que des restrictions de déplacement et le gel des avoirs.

D'après le magazine Spiegel, un ombudsman récolte actuellement des informations sur Motassadeq dans divers pays, notamment en Allemagne, où il s'est rendu pour rencontrer des représentants des autorités pénitentiaires.

L'examen de la demande de Motassadeq pourrait prendre jusqu'à un an et demi, et la décision finale sera prise par le Comité des sanctions d'Al-Qaida à New York. Les chances de Motassadeq semblent favorables, car sur 100 demandes similaires au cours des dernières années, 70 ont été approuvées.

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