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#Luiz Inácio Lula da Silva
21.04.2018 à 02 H 25 • Mis à jour le 21.04.2018 à 02 H 27 • Temps de lecture : 16 minutes
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Brésil: les raisons de la chute de Lula

ENQUÊTE Incarcéré le 7 avril, l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva continue de mobiliser ses soutiens malgré les charges accumulées par les juges anticorruption. L’affaire du triplex dont il a été le propriétaire fantôme dévoile son implication directe dans un vaste système de prévarication

« Si l’appartement est à moi, occupez-le ! », a lancé, le 24 janvier, l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva. Incarcéré le 7 avril, après sa condamnation en appel à 12 ans et un mois de prison pour « corruption passive et blanchiment d’argent » dans l’affaire d’un« triplex » octroyé par un groupe de BTP, Lula a été entendu. Répondant à son appel, des sympathisants, militants du Mouvement des travailleurs sans toit (MTST), ont envahi, lundi, l’immeuble Solaris, à Guarujá (État de São Paulo), et se sont engouffrés dans l’un des triplex du dernier étage. « Si le triplex est celui de Lula, on peut rester ! », a déclaré l’un d’eux. « Sinon, pourquoi est-il en prison ? »


L’ancien président du Parti des travailleurs (PT), deux fois président de la République, n’en démord pas. Il a été condamné, en première instance et en appel, « pour un appartement qui ne lui appartient pas ». Et il semble convaincre ses sympathisants en ce sens : bien qu’incarcéré, et poursuivi dans six autres dossiers par les juges brésiliens, Lula da Silva se maintient à la première place dans les intentions de vote de la prochaine présidentielle.


L’affaire du triplex « qui ne lui appartient pas » est pourtant la démonstration implacable par les juges de l’implication personnelle de l’icône de la gauche brésilienne dans le vaste système de corruption dévoilé par l’opération « Lava Jato » – « Lavage sous pression ». Lula da Silva, il est vrai, n’a pas eu le temps de s’installer dans le triplex, dont les travaux s’achevaient à l’automne 2014. Le groupe de construction OAS lui a secrètement « réservé » cet appartement en lieu et place d’une surface plus petite qu’il avait achetée sur plans, neuf ans plus tôt dans le même immeuble. Et cela sans aucun surcoût, ni pour la surface, ni pour le réaménagement. Selon les juges, l’entreprise a servi « d’écran » au « vrai titulaire » du triplex, Luiz Inácio Lula da Silva.


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