De notre envoyée spéciale à Bruxelles,
« Les moukhabarat [littéralement en arabe, informateurs] sont partout, même à Bruxelles. » Saïd rit à moitié. Belge d’Anvers, il est venu assister lundi 9 octobre au colloque organisé par la gauche unitaire européenne (GUE) au Parlement européen sur le « Hirak chaabi », le mouvement populaire qui secoue sa région natale, le Rif, au nord du Maroc. Voilà bientôt un an, depuis la mort horrible du jeune Mohcine Fikri, broyé par une benne à ordures avec ses poissons, dans la petite cité balnéaire d’Al-Hoceima, que le « Hirak » souffle sur les villes et les villages de cette région marginalisée par le pouvoir central, enclavée entre mer Méditerranée et montagnes. L’idée de ce colloque resté confidentiel : braquer les projecteurs sur le « Hirak », ses militants, ses revendications – du travail, des routes, des hôpitaux, des écoles, une université… –, alerter sur « leur quotidien fait de répressions, d’arrestations, de violences », selon les mots de l’eurodéputée française Marie-Christine Vergiat, à l’origine de la réunion.
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