« L’Hymne à la la joie » de Beethoven retentit. Il est 22 h 27, Emmanuel Macron apparaît en manteau sombre dans la cour du Louvre. Il monte sur la scène installée devant la célèbre pyramide, commandée par François Mitterrand à l'architecte Ieoh Ming Pei. Quatre longues minutes solennelles, presque pompeuses. Dans le public, on entend une remarque ironique : « Il voulait être Jupiter, le voilà ! » Depuis deux heures et demie, Emmanuel Macron est élu président de la République.
Le Carrousel du Louvre ressemble bien à ce nouveau président. La gauche aime fêter ses victoires place de la Bastille, symbole de la lutte révolutionnaire. La droite préfère la Concorde, entre l’Élysée et l’Assemblée nationale, esplanade du pouvoir où le président assiste en majesté au défilé militaire du 14-Juillet. Le Carrousel du Louvre, c'est entre les deux. L’endroit idoine pour un centriste « et de droite et de gauche », qui juge les clivages dépassés et s’est donné pour objectif de « recomposer » la politique française. À vol d’oiseau, le Louvre est d'ailleurs plus près de Concorde que de Bastille : assez fidèle à la campagne de centre-droit que Macron a menée.
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