La polémique autour du dépistage du Covid-19 au Maroc ne faiblit pas. Dès le début de l’été, la courbe des nouveaux cas positifs a pris une tournure exponentielle et des records ont été battus, jusqu’à la journée du 6 août lors de laquelle 11 358 cas ont été recensés. Les décès se comptent désormais en dizaines et au 9 août, 73 510 personnes étaient activement en phase de traitement, d’après les données officielles du ministère de la Santé.
La saison estivale, Aid El Adha et l’ouverture partielle des frontières entraînant un flux de Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont logiquement causé une explosion des tests de dépistage – cas contacts, tests de confort pour les vacanciers et de nécessité pour les MRE – et donc de cas recensés. Dans ce contexte d’anxiété sanitaire, la facture au sortir du laboratoire d’analyses médicales pour les familles est de plus en plus salée.
L’affaire des autotests salivaires proposés par le fournisseur de dispositifs médicaux Gigalab a ouvert le bal des polémiques autour du dépistage du Covid-19. Ces tests, censés être vendus en pharmacie au prix de 100 dirhams, avaient été d’abord été homologués par la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), en mai dernier. Le département dirigé par Bouchra Meddah en a par la suite ordonné le retrait, après des réclamations adressées par des organisations professionnelles des biologistes, qui ont alerté le ministère sur les risques liés à la commercialisation de ces kits.
Quelques jours plus tard, nous les avons retrouvés en vente libre et clandestine dans le circuit parallèle, particulièrement dans des groupes Facebook. Sur les réseaux sociaux, un message chantant la gloire du fournisseur de dispositifs médicaux fondé par Karim Zaher et dénonçant « un acte criminel envers le consommateur marocain » s'est viralisé, ces derniers jours.
Abonnez-vous pour continuer la lecture
à partir de 40 dh par mois
(facturé annuellement)
Choisir une offreLe Desk a été le premier à révéler
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.



