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28.11.2022 à 13 H 48 • Mis à jour le 28.11.2022 à 15 H 51 • Temps de lecture : 4 minutes
Par La rédaction

En Europe, l’extrême droite en furie après le match Maroc-Belgique

Partout dans le monde, les Marocains ont célébré la victoire historique des Lions de l’Atlas contre la Belgique, dans le cadre de la Coupe du monde de football au Qatar. Toutefois, la célébration a rapidement dégénéré en Belgique, et ce qui était censé être un jour de fête s’est rapidement transformé en émeutes et dégradations de l’espace public, comme le relaient plusieurs sources médiatiques belges ce lundi.


D'après les mêmes sources, la situation était déjà tendue dans le centre-ville de Bruxelles avant le coup d'envoi. Les tensions entre supporters se seraient accentuées durant le match avant que la violence se déchaine après la défaite de la Belgique. Avant même la fin du match, en centre-ville, « des dizaines de personnes, dont une partie cagoulées, ont cherché la confrontation avec les forces de l'ordre, ce qui a compromis la sécurité publique », a déclaré la police dans un communiqué.


Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos documentent les émeutes qui ont eu lieu au centre de Bruxelles. Des centaines de casseurs s’acharnent sur des véhicules qui sont retournés voire incendiés. Du mobilier urbain est détruit et enflammé, des trottinettes en libre-service et des poubelles incendiées, et des projectiles sont lancés sur la police.


Face à ce déchainement de violences, la police est intervenue, munie de canons à eau pour mettre fin à ces affrontements. Les forces de l'ordre ont fait état d'un retour au calme à partir de 19H00 et ont annoncé avoir procédé à onze arrestations dans la capitale, dont une personne placée en garde à vue.


Le soir même, le bourgmestre (maire) de Bruxelles, Philippe Close, du Parti socialiste belge, a vivement réagi aux débordements « Je condamne avec la plus grande fermeté les incidents de cet après-midi (...). J'ai donné ordre à la police de procéder à des arrestations administratives des fauteurs de troubles », a-t-il déclaré dans un premier Tweet.




Quelques heures plus tard, lorsque la situation au centre de Bruxelles s'est « normalisée », le bourgmestre a réitéré sur Twitter, sa condamnation «  envers ces voyous qui veulent s’en prendre à notre capitale », avant de poursuivre qu' « ils trouveront toujours la police de Bruxelles face à eux pour les empêcher de nuire ».




Pour sa part, la ministre de l'Intérieur membre du parti chrétien CD&V, Annelies Verlinden, considère ces émeutes « inacceptables » et dit qu'ils n’ont rien à voir avec le football . « Comment devrions-nous traiter les personnes qui ne veulent pas s’inscrire dans notre société ? », s'est-elle interrogée ce lundi au micro de la chaîne de radio belge, Radio 1.


A l'issue de ces émeutes, plusieurs internautes ont fait référence sur les réseaux sociaux, à la théorie complotiste du « grand remplacement ». A titre d'exemple, Damien Rieu, membre du mouvement identitaire en France, qualifie dans un tweet le déchainement des violences en Belgique, « d'émeutes de colons marocains ».



Cette théorie qui mise sur la peur de l’invasion migratoire, objet de débat lors des récentes campagnes présidentielles, est de plus en plus employée par les politiques, notamment Eric Zemmour qui a repartagé sur Twitter la vidéo d’un Marocain qui monte à la fenêtre d’un Belge, à Borgerhout, district de la ville d’Anvers, pour « lui arracher son drapeau sous les acclamations de la foule… Quel symbole ! », a-t-il écrit.

 


Dans le même sens, Grégory Vanden Bruel, conseiller politique du Parti Populaire belge, classé d'extrême droite, réagit à cet action et s'interroge dans une tribune s'il « n' y a pas symbole plus criant d’une population immigrée qui ne s’est jamais intégrée au pays d’accueil ? ». 


Il poursuit dans sa tribune, que la Belgique n'a rien à se reprocher dans le sens où elle n'a jamais colonisé le Maroc, elle « ne pourrait donc être tenue pour responsable d’une éventuelle rancoeur historique ». S'agissant des nouveaux migrants marocains sur le sol belge, Vanden Bruel considère que « le pays est même particulièrement — en réalité trop — généreux envers les nouveaux venus qui bénéficient, sur son sol, d’une myriade d’aides et qui peuvent vivre comme à peu près bon leur semble », explique-t-il.

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