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05.12.2022 à 18 H 48 • Mis à jour le 05.12.2022 à 18 H 48 • Temps de lecture : 2 minutes
Par La rédaction

Hakimi : « En équipe nationale espagnole des jeunes, je ne me sentais pas chez moi… »

À deux jours de son huitième de finale de Coupe du Monde contre la Roja espagnole, Achraf Hakimi, latéral droit de l'équipe nationale du Maroc, s'est laissé aller à quelques confidences au journal ibérique Marca. Le flamboyant défenseur du PSG, qui dispute à 24 ans seulement, sa seconde Coupe du Monde d'affilée, y a soulevé plusieurs sujets, tant personnels que professionnels.


Le numéro 2 du Mountakhab n’a pas manqué de souligner l’impact psychologique de l’arrivée de Walid Regragui à la tête de la sélection. « Le coach nous a transmis une mentalité de gagnants. Peu importe qui est en face, nous devons jouer notre jeu, nous devons être nous-mêmes », confie-t-il.


Sur cette génération qui dispute ce mondial qatari, Hakimi affirme « qu'elle a faim, qu'elle veut changer les choses. Nous voulons entrer dans l'histoire (...) et changer les mentalités sur le monde arabe, en disant que, pourquoi pas, les équipes arabes peuvent faire de grandes choses en Europe, et en Coupe du monde ».


Et poursuit dans ce sens : « il y a de grands joueurs en Afrique qui méritent un peu plus de respect, il faut valoriser le travail qu'ils font et l'effort fourni pour arriver là où ils sont », souligne-t-il, faisant probablement référence à sa propre expérience, notamment au PSG où son influence est moins grande qu'en EN.


« À Paris, il y a de grands joueurs, comme ici (ndr : en EN), mais avec le Maroc, j'ai plus d'importance dans le jeu, je touche plus le ballon. À Paris, c'est très différent : parfois tu cours et tu ne reçois pas le ballon. Ici, ils essayent de me trouver ils savent à quel  point je peux être important offensivement et défensivement », fait-il savoir.

Dans son interview, Achraf Hakimi revient aussi sur la qualité du groupe Maroc, l'apport de Regragui notamment psychologique et l'importance d'avoir une mentalité de gagnant, l'énorme confiance qui habite le groupe à la veille de rencontrer l'Espagne, ses rapports avec certains joueurs ibériques ainsi que le soutien, nombreux et inconditionnel des  supporters marocains.


Interrogé sur son statut au sein du groupe, Hakimi répond qu’il ne se voit pas en leader. « Je ne peux pas réfléchir individuellement. Nous avons une grande équipe. J'essaie de faire de mon mieux et d'aider les jeunes, car ils me voient comme un référent ».


S'il ambitionne d'atteindre la finale avec le  Maroc, il reconnaît néanmoins que ce match contre l'Espagne sera particulier aussi, « un pays qui m'a fait grandir et m'a donné beaucoup de choses à moi et à ma famille », précise t-il.


À la question du journaliste de savoir s'il a eu l'opportunité, un jour, de représenter  l'équipe espagnole, il répond : « Oui. J'ai eu des contacts avec la sélection espagnole en catégorie de jeunes. J'ai passé quelques joueurs à Las Rozas mais je ne me suis pas senti au bon endroit. Je ne me suis pas senti chez moi. (...) Ce n'était pas ce à quoi j'avais espéré et vécu chez moi, cette culture arabe, en tant que marocain. Je voulais être ici... ».

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